En route vers le Yosemite...
- Travelling_Nad
- 25 oct. 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 oct. 2018
Bonjour à tous, Le temps défile à une allure ! J’essaie depuis dimanche de me poser pour écrire la suite du séjour, mais impossible de trouver du temps. Et pourtant, les souvenirs commencent déjà à s’estomper, les routes à se mélanger, les anecdotes à se superposer… heureusement, les émotions sont encore bien là. Lors de mon récit précédent, j’évoquais notre passage dans la Vallée de la Mort, où finalement, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, on se sent bien vivant. Les sensations sont décuplées par la chaleur et l’immensité du lieu. Nous avons continué notre périple en direction du Yosemite, parc que j’avais eu la chance de parcourir en 2008, en famille, bien avant de connaître David. Je voulais impérativement y retourner et lui faire découvrir. Les souvenirs que j’en avais étaient flous mais ils évoquaient pour moi la sérénité, la grandeur, la beauté et une certaine plénitude de l’esprit. J’espérais pouvoir retrouver ces sensations, 10 ans après. Nous décollons du camping tôt le matin, on ne peut pas dire que vacances riment avec grasses matinées ! Bizarrement, il est beaucoup plus facile pour nous de nous lever aux aurores dans ce contexte que lorsque nous sommes à Villeurbanne et devons aller travailler ! L’idée que chaque journée sera ponctuée de nouvelles découvertes nous donne un gros coup de boost chaque matin ! Si seulement le quotidien pouvait être similaire… Anyway, reprenons. Nous prenons la route pour nous rendre dans le fameux Parc National mais décidons de faire une halte à Mammoth Lakes. Quelle bonne idée, le coin est sublime. Un mélange de forêts, lacs, petites villes pittoresques. Nous prenons un petit déjeuner (comprendre une barre de céréales et un café soluble) près d’un des lacs qui entourent la ville. La vue est magique. Les écureuils et chipmunks nous tiennent compagnie. Quelques pêcheurs se préparent à passer leur journée dans ce décor de rêve. Tout est si paisible. Nous prenons un grand bol d’air pur.

Nous continuons notre route et tentons de trouver un supermarché avant de rentrer dans le parc. Enfin je veux dire un supermarché où nous ne laisserons pas toutes nos économies pour acheter un simple épi de maïs et 2 ou 3 saucisses ! Peine perdue, tout est horriblement cher. Nous sommes proches du parc et des stations de ski, ceci explique cela. Tant pis, nous continuerons de manger nos pates/sauce tomate/bagels maison/pain de mie… Gluten Power !! Nous entrons enfin dans le parc, par la Tioga Road. Quel spectacle ! Des lacs, des virages (je rappelle que nous sommes motards, chaque route que nous prenons nous donne envie de revenir et de la parcourir à moto), des forêts, un ciel d’un bleu immaculé… Toutefois, nous ne prenons pas le temps de contempler tout cela. Notre objectif est de nous assurer une place dans un camping du parc. Quel regret, quelle erreur… mais le voyage c’est aussi ça, des erreurs, des décisions à prendre sans savoir si ce seront les bonnes. Le hasard du calendrier fait que nous sommes samedi… et si on ne le savait pas, les MILLIARDS de touristes présents nous le font comprendre très vite. Où est donc la plénitude ressentie il y a 10 ans ? Où est le calme de la Vallée de la Mort, le silence du Yellowstone au petit matin, la solitude du Capitol Reef avant le lever du soleil ? Quelle angoisse. Il y a vraiment énormément de monde, étrangers, Américains. Cela nous rappelle une expérience vécue au Québec que je raconterai dans un autre article. Nous nous rendons tant bien que mal (quelques tensions naissent d’ailleurs, la fatigue de la route y est pour beaucoup) jusqu’au bureau des réservations du camping, situé dans la Vallée du Yosemite. Cela représente beaucoup de kilomètres parcourus. Nous demandons si un emplacement est disponible quelque-part dans le parc. Et là… notre bonne étoile nous a abandonnés. RIEN. Tout est complet. Du plus grand au plus petit camping, aucune place de libre. Là il est temps pour moi de prendre une décision. Je propose de quitter le parc, de revenir le lundi, lorsque les Américains seront de retour au travail et de profiter du samedi après-midi et du dimanche pour visiter les alentours. Le Gold Country est proche et je pense qu’il peut être une alternative intéressante. Je souhaite vraiment que David ait le coup de cœur pour ce parc somptueux, et je sens que ça n’est pas le cas pour le moment. Il accepte et nous repartons vers l’Ouest, direction la sortie et les petites villes du Gold Country. Nous nous rendrons vite compte que notre bonne étoile était bel et bien là, ce changement de plan s’avèrera être une excellente nouvelle … to be continued…
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