top of page
  • Photo du rédacteurTravelling_Nad

En route pour la Mother Road 66...

Dernière mise à jour : 18 mars 2019


Notre coin de paradis

Nous quittons le Grand Canyon côté Est, nous avons repéré une "route" qui traverse la Kaibab Forest et nous permettrait peut-être de profiter de notre avance avant de rouler sur la route 66. Nous voulons profiter de la nature avant d'entrer dans des villes. Nous repartons donc vers l'est et sortons du parc, puis après quelques minutes de route, nous trouvons le chemin sur la droite. C'est une piste très désagréable lorsque l'on n'a pas de 4*4 mais David gère ça comme un pro. Nous roulons vraiment très lentement pour ne pas abîmer la voiture. Le van tremble dans tous les sens mais nous passons un bon moment, nous sommes littéralement au milieu de nulle part ! Pas un chat autour de nous.


Seuls au monde près du Grand Canyon

A cette allure, nous roulons bien 1h, 1h30 sans voir personne, en direction de la 64 South qui rejoint Williams. Il fait tellement beau, à part le van, il n'y a aucun bruit. Malgré tout, nous remarquons un petit détail qui deviendra une légère inquiétude, la jauge d'essence baisse à vue d'oeil ! Nous n'avons pas fait le plein depuis 24 heures et avons beaucoup roulé.


Après une bonne heure, nous commençons à avoir vraiment faim et nous mettons en tête de trouver un spot sympa pour bruncher. Ce spot apparaîtra sur la gauche, comme une évidence. Le lieu le plus paisible du coin. Une prairie, un arbre majestueux, un ancien feu de camp à ses pieds, et même un squelette de colonne vertébrale d'un animal non-identifié.



Je suis tombée amoureuse de ce coin. Nous sortons le matériel et la Bose et mettons notre musique préférée, David cuisine, et je mitraille de photos. Nous aimons tant être seuls au monde. C'est vraiment pour nous le gage d'un voyage réussi. Pouvoir se retrouver au milieu de rien, pendant quelques heures, et se sentir privilégiés d'avoir pu être témoins d'un si bel endroit.


Préparation d'un brunch d'anthologie !

Nous déjeunons, observons la Nature autour de nous, et reprenons la route à contre cœur. Nous nous enfonçons dans la forêt et celle-ci se transforme peu à peu. Les arbres autour de nous sont brûlés, noirs de suie. Un incendie a du ravager la zone il y a quelques semaines, mais la nature reprend ses droits.

La jauge continue de baisser et la route semble encore longue... Nous commençons à nous demander si nous avons bien fait de venir par ici, mais le petit coin de paradis que nous avons trouvé quelques minutes avant justifie largement le détour.

Nous roulons encore environ 30 minutes et stoppons net. Une énorme flaque d'eau se présente devant nous. Impossible de savoir si nous pouvons la traverser et nous n'avons de plus pas la garantie que ce sera la dernière. Le chemin que nous voulons emprunter et impraticable et le chemin qui part sur la droite ne nous inspire pas plus. Gros moment de doute. Quoi faire ? Repartir en arrière et retourner là d'où nous sommes venus ? Prendre le risque de poursuivre et de nous embourber, là au milieu de nulle part ?


Trace d'un ancien incendie

Aucune de ses solutions ne nous plaît mais il va falloir choisir. Nous sommes si déçus de ne pas pouvoir rejoindre la route 64 qui semble proche maintenant (en tout cas sur le GPS). Nous savons que nous n'avons pas vraiment le choix. Nous devons repartir en arrière, prendre le risque de ne pas avoir suffisamment d'essence mais en sachant que la route est praticable.

Demi-tour donc.

Sur le retour David décide de ne plus rouler à 30km/h. Nous nous rendons compte que finalement, la piste est presque plus agréable en roulant vite. Nous avons malgré tout l'impression que le retour est interminable. Vous savez, cette impression que l'on a quand on a déjà fait un chemin et qu'on le fait à nouveau mais dans l'autre sens. J'avais repéré des pierres et des arbres à l'aller, et j'attends impatiemment de les voir apparaître au retour, et cette attente accentue la sensation de longueur de la route.

Nous voyons l'essence diminuer et la tension monte d'un cran. Je réfléchis déjà aux solutions en cas de panne. Je m'imagine marcher jusqu'à la route mais là, que faire ? Nous sommes loin de l'entrée du parc, elle-même éloignée de la seule station essence du Grand Canyon.


Heureusement, nous finissons par atteindre la route principale ! Nous pouvons déjà souffler et rouler sur du goudron lisse. Nous n'arrêtons pas de calculer le nombre de km que l'essence restante nous permet de parcourir.


Paysages près du Grand Canyon

Comme nous entrons de nouveau dans le parc (heureusement que nous avons le Pass America the Beautiful), nous décidons de nous arrêter de nouveau pour observer d'autres points de vue maintenant que le soleil est haut dans le ciel. A chaque arrêt, le même émerveillement.


Nous suivons la route 64 jusqu'à la sortie proche de Tusayan et nous trouvons notre première station essence. Sauf que le prix est juste totalement hallucinant ! Nous ne nous arrêtons pas et David repère sur son téléphone une station un peu plus loin sur la route et bien plus abordable. Nous continuons donc un peu et notre van tient le coup !


Entrée est du Grand Canyon National Park

Pour info, pour les personnes qui réservent un tour en hélicoptère, l'aéroport est situé à proximité de Tusayan. Nous y avons vu des dizaines d'hélicos prêts à décoller.


La suite de notre aventure nous mène à Williams, le début de notre expérience de la route 66. Nous y mangerons de merveilleuses tartes à la crème, je vivrai mon pire cauchemar dans un camping, nous rencontrerons un super barbier, visiterons un cimetière hors du commun et éviterons de justesse les fameux Buros d'Oatman.

55 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page